La galerie présentera une sélection d’oeuvres d’artistes tels que Silvia Bächli, Erik Bulatov, Pierre André Ferrand, Vincent Fournier, Franz Gertsch, Thomas Huber, Alain Huck ou Franz Erhard Walther. En parallèle, une exposition personnelle de nouvelles peintures de Leanne Picthall sera dévoilée.
« Peindre lui permet de revoir les images qu’elle a prises avec son téléphone, qu’elle édite ensuite avec son pinceau, isolant un sujet, accentuant un aspect particulier. Leanne Picthall passe le quotidien au tamis de son introspection, s’autorisant parfois une dose d’humour et d’autodérision face au grotesque des expressions. Avec intelligence, elle offre un regard tendre sur les tourments et les doutes de la jeunesse. » Samuel Golly (à propos de Leanne Picthall)
We’ve heard that John Armleder is everywhere these days, and it’s true! We had the privilege of enjoying tea at his studio—a warm invitation we couldn’t resist to get to know the man behind the name.
John, in his characteristic charm, offered us sugar sachets collected from his travels to various places and hotels — a delightful and personal touch that made the moment even more charming. It’s a small but thoughtful gesture that speaks volumes about his attention to details and sense of things.
As we sat under the inspiring surroundings of his workspace, something happened. In an atmosphere of quiet concentration, we had the rare opportunity to witness John Armleder in the act of live painting—a moment of pure creative expression unfolding before our eyes. Watching an artist of his calibre at work was a truly mesmerising and humbling experience we also had the chance to capture in uniques videos.
Our heartfelt thanks go to Olivia for her foresight in bringing a camera to document this exceptional occasion. And of course, our deepest gratitude to John Armleder for graciously allowing us into his creative process and sharing with us not just his art, but his precious time and unique perspective.
Moments like these are to be treasured.
AA2024
It’s hugesque!
A wide array of paints, arranged like a chemist’s collection.
The artist’s fascination with glitter knows no bounds — he even has bespoke creations crafted by an artisan hidden in a small town in Italy only he knows.
It begins…
Et voilà!
The final frames continue « working » as they’re getting dry…
We wish to thank :
Images & vidéos : DR/RR Olivia Malena Vidal & Alexandre Amacker for the Vanderlove Letter, 2024
+ ART TALK avec Samuel GROSS le 16 janvier à 18.30h.
Mai-Thu Perret a développé, au fil des décennies, une pratique singulière qui traverse les disciplines (de la sculpture au film, en passant par la céramique et la performance), multiplie les référents (des mouvements avant-gardistes du 20e siècle aux philosophies orientales) et fusionne les méthodologies (faisant usage de ses études littéraires aussi bien que de ses expériences curatoriales).
Color it red or blue still you can’t paint, 2016, Glazed ceramic, 140 x 78 x 5 cm Photo by Mareike Tocha
A la fin des années 1990, elle élabore la fiction d’une communauté de femmes dont l’histoire est aussi le premier protocole pour la production d’objets. Formellement, les œuvres renvoient alors au Constructivisme et au Bauhaus (des mouvements qui ont mis l’art au service de la formation d’une société nouvelle), ainsi qu’à des formes artisanales et décoratives souvent marginalisées par l’histoire de l’art et indexées comme féminines. Ajoutant, année après année, de nouveaux corpus à son travail, elle excave des éléments du modernisme et les réinscrit dans notre présent, comme autant de chapitres d’une narration concrète, existentielle.
Les objets réunis ici mélangent les techniques (aquarelle, haute lisse, céramique) et semblent appartenir à des registres formels différents, allant d’une abstraction trouvée à une figuration appropriée, en passant par des formes expressives ou biomorphiques. Ces formes et ces matériaux sont en réalité issus de processus de déplacements et de traduction : l’aquarelle renvoie à la céramique et peut être transposée en tapisserie ; l’abstraction est renvoyée à un horizon décoratif ; tandis que les gestes sont l’indice d’une plasticité plutôt que d’une expressivité. Parmi ces œuvres récentes, une place nouvelle est donnée au non-humain et à la « nature ». Mais celle-ci est vue par un filtre influencé par la pensée asiatique, où des pierres façonnées par la pluie trouvent leur place au musée, tout comme la fleur tropicale connue sous le nom de « Amorphophallus titanum » et dont l’inflorescence est l’une des plus hautes du monde, manifeste son caractère sculptural « naturel ».
Le titre de l’exposition, repris d’un livre de Marguerite Duras publié en 1969, avec sa caractéristique disjonction syntaxique et l’espace de doute qu’il ouvre, suggère que, pour Mai-Thu Perret, une œuvre est toujours plus une intention qu’une action, une hypothèse plutôt qu’une affirmation, une question plutôt qu’une réponse – soit, fondamentalement, un énoncé.
Les objets de Mai-Thu Perret se situent à cette croisée du langage et de formes en constante transformation : là où l’organique devient symbolique.
Nicolas Trembley, MY CRAFT. Entretien avec Véronique Bacchetta sur l’exposition, l’artisanat, l’art, les hiérarchies culturelles et les typologies, Before publication 11, brochure, 44 pages – cahier unique, 17,2 × 23,5 cm, offset, reliure agrafée – publiée dans la collection Before publication réunissant plusieurs textes d’auteurs ou inserts d’artistes qui paraissent régulièrement et avant l’édition définitive de L’Effet papillon II (second tome de L’Effet papillon, 1989 – 2007, catalogue du Centre d’édition contemporaine paru en 2008). Graphisme : Niels Wehrspann, Lausanne. Édition du Centre d’édition contemporaine, Genève, 2024.
MY CRAFT. Before publication 11 prend la forme d’une conversation entre Véronique Bacchetta et Nicolas Trembley, centrée autour de sa pratique curatoriale et de son intérêt grandissant pour les arts décoratifs, l’artisanat et la céramique. Au travers de cette discussion, Nicolas Trembley étend son propos en traitant de l’histoire du mouvement japonais Mingei auquel il a consacré cinq expositions, et de sa place dans l’art contemporain. Cette conversation se développe en interrogeant le rôle du commissaire d’exposition; non seulement autour de la notion de sélection, de choix et de la construction d’ensembles cohérents et signifiants d’œuvres d’art et d’objets artisanaux, voire du commerce courant, que sur la question de la création de displays de présentation et de la gestion de l’architecture des espaces d’exposition.
Nicolas Trembley est critique d’art et commissaire d’exposition; il vit et travaille entre Genève et Paris. Il a réalisé de multiples expositions autour de la céramique, du mouvement Mingei et de l’artisanat, dont : Art & Craft, Artparis, Grand Palais, Paris (2024); Craft, Galerie Francesca Pia, Zurich (2023); Mingei Asia Now, Monnaie de Paris, Paris (2022); Les Céramiques de Wifredo Lam, Musée Guimet, MNAAG, Paris (2022); Expanded Craft, Croy Nielsen, Vienne (2021); The Mingei, Taka Ishii Gallery, Hong Kong (2020); Mingei Now, Sokyo Gallery, Kyoto (2019); Mingei: Are You Here?, Pace Gallery, Londres et New York (2013–2014); Sgrafo vs Fat Lava : Céramiques et porcelaines Made in West Germany, 1960–1980, Centre d’édition contemporaine, Genève (2010), montrée par la suite au FRAC Champagne-Ardenne, Reims, à la Galerie kreo, Paris, à la Galerie Gisela Capitain, Cologne, à la EXD Biennale de Lisbonne et à la galerie Alex Zachary Peter Currie, New York.
CENTRE D’ÉDITION CONTEMPORAINE 15, RUE DES ROIS 1204 GENÈVE
Vernissage le 16 janvier 2025 dès 18h en présence des artistes
Exposition jusqu’au 22 février 2025
L’espace_L a le plaisir de présenter Convergences, une exposition qui met en relation deux visions artistiques singulières: celle de l’artiste suisse- italienne Vivianne Van Singer et celle du collectif Spindream. Cette rencontre invite à un dialogue audacieux où mémoire et innovation, gestes picturaux et installations se répondent.
Vivianne Van Singer explore l’intensité de la couleur et sa variabilité à travers ses séries « Nubi e Tratti » et « Mes bleus Méditerranée ». Ses “bleus” traduisent une quête esthétique et émotionnelle, évoquant à la fois les flots de la Méditerranée, tels qu’elle se les remémore et une réflexion poignante sur les drames humains liés à cette mer, tandis ques ses “Nubi e Tratti” revèlent le mouvement des nuées et la palette des couleurs qui les composent, couleurs vibrantes et changeantes obligeant le spectateur à se mouvoir pour en découvrir toute leur richesse, un univers où les teintes profondes et mouvantes deviennent un langage émotionnel.
En contraste, le collectif Spindream nous amène dans un monde hybride où l’énergie hydroélectrique devient une métaphore visuelle et sensorielle. Leur projet « Spinning in Fluid Dreams », inspiré des sites hydroélectriques suisses, interroge notre relation au progrès technologique et aux impacts de l’humanité sur l’environnement. Par des installations, S p i n d r e a m explore les traces de notre époque et les imaginaires du futur, transformant les turbines en symboles de connexion et de transformation.
En réunissant ces deux approches, Convergences crée un espace de tension et de dialogue, offrant aux visiteurs une réflexion profonde sur les ponts possibles entre passé et futur, nature et technologie, réel et métaphorique.
23 rue des Bains – 1205 Genève – CH +41 79 818 7182 info@espaceL.net
Félix Vallotton, La blanche et la noire, 1913, huile sur toile de lin, 114x147cm Courtesy, Kunst Museum Winterthur
Avec 80 galeries internationales et une vingtaine de projets institutionnels, le Salon Art Genève, rendez-vous à la fois intimiste et ouvert sur la scène internationale, vous réserve de nombreuses nouveautés. Plongez dans une ambiance visuelle repensée, découvrez un programme inédit de médiation axé sur le marché de l’art, et explorez un salon parallèle captivant dédié au livre d’art et à l’imprimé contemporain, organisé par la HEAD – Genève. Art Genève 2025 a hâte de vous faire vivre une expérience unique au cœur de l’Europe !
Cette nouvelle édition d’Art Genève noue une dizaine de nouvelles collaborations avec des acteurs de renom du paysage institutionnel suisse tels que le Kunst Museum Winterthur, le MASI Lugano, le Musée des Beaux-Arts du Locle, et la Fondation Gandur pour l’Art. La programmation accentue aussi son envergure internationale avec des invités d’exception tels que la Collection Cranford de Londres, la Fondation CAB de Bruxelles ou la Sammlung Scharf-Gerstenberg de Berlin.
Genève sera notamment représentée à Art Genève par le MAMCO, qui suscitera le suspense avec son stand « in course of acquisition », offrant un aperçu captivant des acquisitions en cours. Le Musée d’art et d’histoire (MAH) présentera en parallèle, au-delà de sa présence au salon, une grande exposition. Les Fonds cantonaux et municipaux proposeront des œuvres soigneusement sélectionnées, tandis que, pour la première fois, la Fondation Plaza dévoilera un projet inédit liant cinéma et art contemporain dans un dispositif inédit. Ce programme institutionnel qui s’annonce palpitant bénéficie du soutien des Ports Francs et Entrepôts de Genève.
Art Genève dévoile la deuxième édition de Sur-Mesure, une plateforme exclusive dédiée aux œuvres monumentales, incluant sculptures et projections vidéo, proposées par des galeries de prestige et sélectionnées par le commissaire d’exposition Nicolas Trembley. Cette année, Art Genève\Musique vous invite à une expérience inédite avec des performances exceptionnelles au Grand Théâtre de Genève des artistes Charlemagne Palestine et Olaf Nicolai, sous la direction d’Augustin Maurs et Catherine Othenin-Girard, en collaboration avec l’Orchestre de la Suisse Romande.
La section Solo Shows mettra en lumière une trentaine de talents à travers des expositions personnelles captivantes, dont l’une sera honorée par le prestigieux Prix Solo Art Genève – F.P.Journe. L’œuvre primée sera ensuite acquise et offerte à une institution genevoise. Enfin, le Prix Mobilière, dédié aux jeunes artistes suisses, présentera les créations des talents nominés pour 2025, dans un espace qui reflète la vitalité et la diversité de la scène artistique suisse.
La HEAD – Genève, la Haute école d’art et de design de Genève, inaugurera une exposition exclusive intitulée « Design Heads : création de demain » sur son campus le jeudi 30 janvier pendant Art Genève, offrant un aperçu fascinant des innovations proposées par les jeunes talents de la haute école. En parallèle, Palexpo accueillera la 5ᵐ édition de P.A.G.E.S., le Salon international du livre d’art et de l’imprimé contemporain, du 31 janvier au 2 février 2025.
Enfin, un programme de conférences, soutenu par Christie’s Art Finance, proposera toute la semaine une série de discussions stimulantes, avec des interventions des Engadin Art Talks et du Verbier Art Summit.
Art Genève remercie ses partenaires UBS, F.P.Journe, La Mobilière, Harsch, Les Ports Francs et Entrepôts de Genève, Piguet Galland & Cie SA, Christie’s Art Finance, Teo Jakob, Ruinart, La Cave de Genève, 1664 Blanc, Deau Cognac, Manotel et l’InterContinental.
EXPOSANTS
Galeries
A&R Fleury, Paris
Afikaris, Paris
Applicat-Prazan, Paris
Ars Belga Boghossian-Matthu, Bruxelles/Genève
Ayyam Gallery, Dubai
Bailly Gallery, Genève/Paris
Bernier/Eliades, Athènes/Bruxelles
Blue Velvet, Zurich
Catherine Duret, Genève
Christine König Galerie, Vienne
Christophe Person, Paris
Clavé Fine Art, Paris
Contemporary Fine Arts, Bâle/Berlin
Ditesheim & Maffei Fine Art, Neuchâtel
Dvir Gallery, Tel Aviv/Paris/Bruxelles
Fabienne Levy, Lausanne/Genève
Galerie Anne-Sarah Benichou, Paris
Galerie Christophe Gaillard, Paris
Galerie Eva Presenhuber, Zurich
Galerie Fabian Lang, Zurich
Galerie Georges-Philippe et Nathalie Vallois, Paris/New York
Galerie Hubert Winter, Vienne
Galerie lange + pult, Auvernier/Genève/Zurich
Galerie Lelong & Co., Paris/New York
Galerie Le Minotaure, Paris
Galerie Loevenbruck, Paris
Galerie Mennour, Paris
Galerie Mezzanin, Genève
Galerie Nathalie Obadia, Paris/Bruxelles
Galerie Peter Kilchmann, Zurich/Paris
Galerie Pietro Spartà, Chagny
Galerie Rosa Turetsky, Genève
Galerie Suzanne Tarasieve, Paris
Galleria Enrico Astuni, Bologne
Galleria Franco Noero, Turin
Galleria Monica de Cardenas, Milan/Zuoz/Lugano
Galleria Poggiali, Florence/Milan/Pietrasanta
Gowen, Genève
Hauser & Wirth
In Situ – fabienne leclerc, Romainville
Karma International, Zurich
Krobath Wien, Vienne
Larkin Erdmann Fine Art, Zurich/Paris
Lee & Bae, Busan
Lovay Fine Arts, Genève
M77, Milan/Mallorca
Magnin-A, Paris
Mai 36 Galerie, Zurich
Michel Rein, Paris
Ncontemporary, Milan
Olivier Varenne Art Moderne & Contemporain, Genève
Richard Saltoun Gallery, Londres/Rome
Rosenberg & Co., New York
Sébastien Bertrand, Genève
Semiose, Paris
Simon Studer Art, Genève
Skopia / p.-h. Jaccaud, Genève
Tang Contemporary Art, Hong Kong
Taste Contemporary, Genève
Templon, Paris/Bruxelles/New York
Tornabuoni Arte, Florence/Milan/Rome/Forte dei Marmi/Crans Montana/Paris
Norbert Bisky, Berlin Blend,oil on canvas, 150 x 120 cm, 2024 Crédit photographique: Valentin Wedde
Texte de Gianluigi Ricuperati
La galerie Fabienne Levy est heureuse de présenter l’exposition Passengers de Norbert Bisky (Leipzig, 1970), qui se tiendra simultanément dans ses deux espaces à Genève et Lausanne, du 27 novembre 2024 au 8 février 2025. Cette exposition marque la deuxième collaboration monographique entre l’artiste allemand de renommée internationale et la galerie.
Dans le cadre de ce projet ambitieux, l’artiste dévoile plus de 20 œuvres inédites, principalement des peintures à l’huile sur toile, accompagnées de découpes sur miroirs et de deux œuvres lumineuses. Ces créations, réalisées au cours de l’année écoulée, s’inspirent du concept riche et évocateur de Passengers.
Qui sont ces « passagers » que l’artiste représente dans ses toiles complexes et polysémiques ? Les symboles, mêlés à la force communicative des affiches de propagande d’avant-garde, se croisent avec la sensualité dynamique des corps, caractéristique de l’œuvre de Bisky. Ces figures, tantôt en mouvement, tantôt en chute, évoluent dans un monde exposé à la lumière de l’action — le soleil glorieux de la jeunesse et de la vie — ou se perdent dans l’entrelacs des objets et des symboles qui composent notre réalité perçue.
Pour cette nouvelle série, Bisky, ancien élève de Georg Baselitz et l’une des figures les plus admirées de sa génération, explore les complexités de l’existence dans l’après-pandémie. Reconnu pour sa capacité unique à interpeller les générations successives, il offre ici une réflexion profonde sur le monde contemporain. Le titre Passengers revêt une double signification : il évoque à la fois la reprise des voyages après les confinements et le voyage métaphysique que nous accomplissons tous, portés à travers l’espace et le temps par des forces incontrôlables telles que l’histoire et la guerre — ces bouleversements puissants qui façonnent notre époque.
Dans ces œuvres inédites, les figures humaines apparaissent dans une juxtaposition en forme de collage, mêlant des éléments naturels, culturels, architecturaux et psychologiques. On y découvre des jeunes hommes en chute libre, symbolisant la perte de structures de soutien — un motif récurrent chez Bisky —, entourés d’horloges, de smartphones, de repères familiers de Berlin comme des poubelles publiques, ou encore de scènes catastrophiques telles que des désastres climatiques ou des tours en ruine. À travers des espaces picturaux abstraits, l’artiste traduit les sensations d’une accélération insoutenable et d’une méfiance envers toute compréhension unifiée de la réalité.
Comme toujours, les compositions de Bisky marient des couches d’abstraction à une figuration distincte et immédiatement reconnaissable. Dans cette fable anthropologique contemporaine racontée par l’image, deux types d’humains apparaissent : les passagers et les dormeurs. Les dormeurs, figures oniriques, se tournent vers l’intériorité, explorant l’inconscient et le refoulé. À l’inverse, les passagers, acteurs du monde, naviguent dans ses trajectoires, souvent associés à des dispositifs de contrôle tels que des caméras de surveillance ou des téléphones portables.
Dans cette nouvelle séquence d’œuvres, Norbert Bisky met en scène des fragments d’humanité et de violence. Comme il l’explique : « J’essaie de trouver des moyens de représenter la violence, mais nous vivons dans une société où seuls des fragments de la violence qu’elle génère elle-même sont visibles. » Les corps, souvent nus, apparaissent agrégés ou désagrégés, animés par un rythme intérieur qui donne naissance au Sommeil (les dormeurs, avec leurs rythmes circadiens) ou au Mouvement (les passagers).
Elias Canetti, dans son œuvre majeure Masse et puissance (1960), écrit : « Le rythme est à l’origine le rythme des pieds. Chaque personne marche, et puisque nous marchons sur deux jambes, en alternant le contact avec le sol, un son rythmique émerge, qu’il soit intentionnel ou non. » Ce type de rythme semble animer chaque figure et objet des nouvelles œuvres de Bisky. Sous la surface éclatante de leur qualité picturale se déploie un courant d’idées, d’histoires et d’impressions qui interrogent les grands défis de notre époque, affirmant Norbert Bisky comme l’une des voix les plus engagées et puissantes de l’art contemporain européen.
ALL IMAGES DR/RR Claude Cortinovis for FABIENNE LEVY GALLERY
FABIENNE LEVY GALLERY
Rue des Vieux-Grenadiers 2 1205 Geneva, Switzerland +41 22 320 10 85